Les dieux de l’Olympe, dans cette histoire, seraient-ils tombés sur la tête ou auraient-ils juré de rendre les hommes chèvre ?     Le fait est que Jupiter s’y entend diablement pour faire tourner Amphitryon en bourrique et que le malin Mercure, son alter ego, s’évertue cruellement à faire sombrer les mortels dans la « schizofrénésie »…

Mené à 100 à l’heure, fourmillant d’images, c’est à peine si l’on s’aperçoit que ce grand classique est écrit en vers. Les trois comédiens s’en donnent à cœur joie, tour à tour dieux sarcastiques, musiciens et manipulateurs ou humains-marionnettes, ils débrident l’imaginaire pour s’envoler de la terre aux cieux.

Après le succès de Candide de Voltaire, la Compagnie Saturne Pas Rond s’attaque à Molière avec, une fois encore, un texte extraordinairement actuel. Les tourments comiques de cet Amphitryon ne sont que l’ombre des malheurs générés de tous temps par la facétie des Puissants et, un sourire angélique aux lèvres, Molière mord à pleines dents les fesses du despotisme.